La Société tunisienne de glaucome (STG), fondée en 2017 et qui s’apprête à tenir son congrès le 27 septembre prochain, est en train de faire campagne sur les médias et les réseaux sociaux, afin d’informer sur le dépistage précoce du glaucome.
Des millions de personnes sont atteintes de glaucome dans le monde, une maladie oculaire cécitante qui évolue de façon progressive et qui est due à une détérioration du nerf optique et du champ cellulaire causés par une tension oculaire anormalement élevée.
Campagne de sensibilisation en cours
Et pour cause. La Société tunisienne de glaucome (STG), fondée en 2017 et qui s’apprête à tenir tiendra son congrès le 27 septembre prochain, est en train de faire campagne sur les médias et les réseaux sociaux, afin d’informer sur le dépistage précoce du glaucome. Il importe aussi de sensibiliser le grand public sur les formes, les risques et les traitements de cette pathologie que beaucoup connaissent mal, alors qu’ils peuvent en être atteints sans le savoir.
C’est que la prévention reste toujours de mise. Car, près de 3% de la population tunisienne est atteinte de glaucome, selon les dernières statistiques du ministère de la Santé. Cette pathologie évolue vers la cécité si elle n’est pas prise en charge et traitée à temps. Or, en Tunisie, 50% des cas qui souffrent de la forme la plus fréquente du glaucome (glaucome à angle ouvert) ignorent qu’ils en sont déjà atteints. «C’est une pathologie qui touche toutes les tranches d’âge», affirme le Pr Mohamed Ali El Afrit, président de la Société tunisienne de glaucome et ancien chef d’ophtalmologie à La Rabta. Et d’expliquer, «il existe plusieurs formes de glaucome, à savoir le glaucome congénital corrélé à la consanguinité, le glaucome secondaire qui peut apparaître suite à une opération de la cataracte ou à l’atteinte par une autre pathologie de l’œil et le glaucome à angle ouvert qui est la forme la plus répandue de la maladie et qui évolue avec l’âge. C’est une pathologie dont la fréquence augmente à chaque décade. Parmi les facteurs à risque, figurent l’âge, le diabète et l’hérédité».
Réduire la pression intra-oculaire
Figurant parmi les maladies chroniques prises en charge par la Cnam (classée 23e), le glaucome est une pathologie sournoise qui ne présente aucun symptôme à ses débuts et qui évolue vers la cécité si elle n’est pas traitée. Le traitement, qui diffère suivant la forme et l’évolution de la maladie, repose sur la technique du laser et la prise de médicaments (traitement à vie) qui sont essentiellement des collyres bêtabloquants destinés à réduire la pression intra oculaire.
«Le glaucome est une maladie chronique qui ne guérit pas, mais qui connaît des périodes de rémission. Le traitement administré pour le soigner est un traitement à vie», poursuit le président de la STG. «Il est très important de poursuivre son traitement sans l’interrompre. Or, certaines personnes atteintes de glaucome ont tendance à arrêter leur traitement», a-t-il ajouté, en conclusion.